Les principales caractéristiques
Fruit d’une variété de palmier répandu dans tout le bassin méditerranéen, la datte (Phoenix dactylifera) possède une composition originale qui la différencie nettement des autres fruits, et explique qu’elle soit couramment présentée sous forme de datte séchée.
Datte fraîche
La datte fraîche, juste parvenue à maturité, est plus riche en matière sèche que les fruits frais (plus de 30 %, au lieu de 12 à 18 %). Elle renferme aussi davantage de glucides : 25 à 27 g aux 100 g, soit le double de ce qu’on trouve dans la plupart des autres fruits. De ce fait, elle est aussi plus énergétique: 118 kcalories (493 kJoules), contre 50 à 70 kcalories en moyenne dans les fruits frais. Elle est également bien pourvue en minéraux (1,8 g aux 100 g, en moyenne) et en fibres (2,7 g). Mais la datte fraîche est peu courante sur la marché : c’est un fruit fragile, de conservation limitée.
L’INTÉRÊT NUTRITIONNEL ET DIÉTÉTIQUE
Une bonne « recharge » énergétique
Sous un assez faible volume, les dattes fournissent un apport énergétique appréciable. En consommant une petite portion de 50 g net de dattes (soit 6 à 8 fruits, selon leur grosseur) on reçoit déjà près de 150 kcalories, provenant presque exclusivement (à plus de 96 % !) des glucides. Les dattes sont donc l’aliment de choix pour le travail musculaire (les glucides sont les carburants du muscle), et ceci d’autant plus qu’elles fournissent également des vitamines du groupe B (nécessaire au métabolisme glucidique). Ce sont des fruits à conseiller pour la pratique sportive, notamment de longue durée (comme la randonnée à pied ou à vélo, les courses en montagne, le ski de fond, etc.), et chaque fois qu’on doit faire des efforts physiques importants ou prolongés.
Prises en collation ou intégrées dans un dessert, les dattes, grâce à leur richesse en glucides, peuvent aussi contribuer au bon équilibre de l’apport énergétique journalier. En effet, les lipides occupent souvent trop de place dans l’alimentation (ils représentent près de 40 % de l’apport énergétique total, alors qu’il serait préférable de ne pas dépasser 30 à 35 %), et cela au détriment de glucides, auxquels on donne généralement une place insuffisante (ils ne représentent le plus souvent que 42 à 45 % de l’apport énergétique total, au lieu des 50 à 55 % conseillés).
Un complément minéral de choix
C’est aussi grâce à leur apport élevé en minéraux que les dattes participent au bon équilibre alimentaire. Elles sont particulièrement riches en potassium, ce qui est intéressant pour les sportifs (dont les besoins sont augmentés), et les personnes âgées (qui n’en trouvent pas toujours assez dans leur alimentation). Leur teneur en magnésium et en fer est appréciable, puisqu’une portion de 50 g de datte permet de couvrir près de 10 % de l’AJR* : or, ces minéraux ne sont pas toujours présents en quantité suffisante dans l’alimentation. Enfin, elles contribuent aussi, bien que dans une mesure moindre, à la couverture des besoins en calcium, en zinc, en cuivre et en manganèse.
Des fibres efficaces
Les dattes permettent enfin de renforcer très efficacement l’apport en fibres, souvent déficitaires aujourd’hui dans les repas. Une portion de 50 g de dattes en fournit plus de 3,5 g, ce qui représente pratiquement 12 à 15 % de la quantité préconisée pour la journée. Les fibres des dattes, essentiellement insolubles, sont très efficaces pour lutter contre la tendance à la paresse intestinale. Elles sont en général très bien tolérées, surtout lorsqu’on consomme les variétés de dattes les plus moelleuses.
AJR = Apport Journalier Recommandé
LE TABLEAU DE COMPOSITION MOYENNE
Composition moyenne * pour 100 g net
Composants
(g)
Glucides
26.9
Protides
1.40
Lipides
0.50
Eau
67.6
Fibres alimentaires
2.70
Minéraux
(mg)
Phosphore
38.00
Calcium
41.00
Sodium
17.00
Fer
2.100
Vitamines
(mg)
Vitamine C (ac. ascorbique)
15.00
Provitamine A (carotène)
0.110
Vitamine B1 (thiamine)
0.060
Vitamine B2 (riboflavine)
0.040
Vitamine B3 ou PP (nicotinamide)
5.400
Vitamine B9 (ac. folique)
0.030
Apports énergétiques
KCalories
118.0
* Il s’agit d’une composition moyenne donnée à titre indicatif : les valeurs sont à considérer comme des ordres de grandeur, susceptibles de varier selon les variétés, la saison, le degré de maturité, les conditions de culture, etc. D’après : « Répertoire général des aliments », REGAL (1995) – « Minéraux » (1996) ; « Composition des aliments », Souci, Fachmann et Kraut ; « The Composition of Foods », Mc Cance et Widdowson.