Les principales caractéristiques
Avec une valeur énergétique de 40 kcalories (167 kjoules) aux 100 g, l’artichaut fait partie des légumes frais assez énergétiques (il se situe au niveau de la carotte). Il apparaît également bien pourvu en glucides : 7,6 g aux 100 g (ce taux ne dépasse généralement pas 3 à 4 % pour les légumes frais). Les glucides de l’artichaut présentent l’originalité d’être constitués pour environ la moitié par de l’inuline. Ce sucre de réserve de la plante est un fructosane de structure complexe, formé de nombreuses molécules de fructose.
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On ne rencontre de l’inuline que dans certains légumes de la famille des composées (topinambours, cardons, salsifis, et artichauts), auxquels elle confère une légère saveur sucrée tout à fait caractéristique. Ce glucide particulier n’est que partiellement utilisé par l’organisme, ce qui limite la tolérance des aliments qui en renferment. Consommé en trop grande quantité, l’artichaut peut provoquer des ballonnements et des gênes intestinales.
On trouve dans l’artichaut 2 % de fibres, constituées elles aussi de molécules glucidiques complexes. Ces fibres (celluloses, hémicelluloses, traces de lignine), bien qu’attendries par la cuisson, ne sont pas métabolisées par les sucs digestifs. Elles restent dans l’intestin dont elles stimulent le fonctionnement.
Les protides sont présents dans l’artichaut à raison d’environ 2,1 g pour 100 g (une valeur relativement élevée pour un légume frais). Ils constituent les éléments fondamentaux des cellules végétales, mais ne jouent qu’un rôle secondaire dans la couverture du besoin azoté humain.
Quant aux lipides (ou graisses), ils n’existent qu’à l’état de traces (0,1 %), et n’ont aucune incidence nutritionnelle directe.
L’apport minéral global (1,3 %) est plutôt important, avec une dominante de potassium (385 mg) et de phosphore (95 mg). La teneur en calcium est plus élevée que dans la plupart des légumes (47 mg aux 100 g – besoin quotidien : 800 mg), de même que celle en magnésium (31 mg – besoin quotidien : 330 à 420 mg). Il faut noter le taux de fer, qui avoisine le plus souvent 1,3 mg aux 100 g (avec toutefois d’assez grandes variations, de 0,5 à 1,9 mg). Compte tenu du besoin journalier, estimé à 10 mg (pour l’homme) et 16 à 18 mg (pour la femme), cet apport n’est pas négligeable. Et la présence de cuivre (0,2 mg aux 100 g) ne peut que favoriser sa bonne utilisation. D’autres oligo-éléments (manganèse, bore, iode) sont aussi relevés dans l’artichaut.
Toutes les vitamines hydrosolubles sont bien représentées, en particulier la vitamine C : 5 à 10 mg aux 100 g, en moyenne 8 mg (soit 10 % du besoin quotidien) ; la vitamine B1 : 0,14 mg (également 10 % du besoin quotidien) ; la vitamine B3 (ou PP) : 0,9 mg (environ 5 % du besoin quotidien) ; et l’acide folique (ou B9) : 0,03 mg (environ 10 % du besoin quotidien). L’artichaut renferme enfin de petites quantités de vitamine E, et de provitamine A (ou carotène).
L’INTÉRÊT NUTRITIONNEL ET DIÉTÉTIQUE
Les chercheurs étudient activement les propriétés nutritionnelles et pharmacologiques de l’ail. Elles sont nombreuses, et certaines semblent particulièrement prometteuses, surtout en ce qui concerne la prévention cardio-vasculaire.
L’action diurétique
Cette action de l’ail est traditionnellement admise, et semble porter surtout sur l’élimination de l’eau (et non de l’urée ou du sodium). Elle est due au rapport potassium/sodium élevé, ainsi qu’à la présence des fructosanes, substances dotées de fortes propriétés diurétiques.
L’action antibactérienne
Reconnue de longue date (et montrée expérimentalement par Pasteur dès 1858), cette action vise notamment les bactéries gram +, ainsi que les salmonelles et Escherichia coli. Cette propriété serait le résultat de l’action de l’allicine (ou de ses dérivés).
L’action sur le système cardio-vasculaire
– Action hypotensive
L’ail renferme-en faibles quantités- une substance hypotensive, la prostaglandine PGA 1, et il est capable d’abaisser la pression sanguine de l’animal de laboratoire. Une consommation régulière d’ail permettrait, chez l’homme, d’observer des résultats analogues.
– Action anti-agrégation plaquettaire et anti-cholestérol
L’ail a des effets bénéfiques sur la fluidité du sang et le taux du cholestérol sanguin.
La consommation d’ail réduit en effet l’agrégation plaquettaire, garde au sang une fluidité satisfaisante, et évite la formation de caillots indésirables. Cela serait dû à la présence de certains composés soufrés : trisulfure de méthyle, trisulfure d’allyle, et «ajoène E».
Par ailleurs, selon les études les plus récentes, la consommation d’une gousse d’ail cru par jour (soit environ 3 grammes) permettrait d’obtenir un abaissement significatif -de l’ordre de 20 %- du taux du cholestérol sanguin, et particulièrement du «mauvais» cholestérol LDL.
Sur les parois des vaisseaux sanguins, l’ail inhibe la prolifération cellulaire à l’origine des premières lésions d’athérosclérose. Enfin, l’ail pourrait diminuer la synthèse des triglycérides, et freiner ainsi l’évolution d’une éventuelle pathologie cardio-vasculaire.
A noter encore : Selon de récentes études japonaises, l’ail possède un effet antiallergique particulièrement puissant : des extraits d’ail diminuent de plus de 90 % la réponse cellulaire après exposition à un allergène. Dans ce domaine, il se montre huit fois plus actif que l’oignon, et quatre fois plus que le poireau.
On a pu mettre en évidence que l’extrait d’ail agit comme un antioxydant (au même titre que la vitamine E), protégeant ainsi les cellules contre les indésirables radicaux libres.
LE TABLEAU DE COMPOSITION MOYENNE
Protides
6.00
Lipides
0.10
Eau
64.0
Fibres alimentaires
3.00
Minéraux
(mg)
Phosphore
144.0
Calcium
38.00
Magnésium
21.00
Soufre
200.0
Sodium
10.00
Chlore
30.00
Bore
0.400
Fer
1.400
Cuivre
0.150
Zinc
1.000
Manganèse
0.460
Nickel
0.010
Molybdène
0.070
Iode
0.003
Sélénium
0.020
Vitamines
(mg)
Vitamine C (ac. ascorbique)
30.00
Vitamine B1 (thiamine)
0.200
Vitamine B2 (riboflavine)
0.080
Vitamine B3 ou PP (nicotinamide)
0.650
Vitamine B5 (ac. panothénique)
0.600
Vitamine B6 (pyridoxine)
1.200
Vitamine E (tocophérols)
0.100
Apports énergétiques
KCalories
135.0
* Il s’agit d’une composition moyenne donnée à titre indicatif : les valeurs sont à considérer comme des ordres de grandeur, susceptibles de varier selon les variétés, la saison, le degré de maturité, les conditions de culture, etc. D’après : « Répertoire général des aliments », REGAL (1995) – « Minéraux » (1996) ; « Composition des aliments », Souci, Fachmann et Kraut ; « The Composition of Foods », Mc Cance et Widdowson.
Epoque De Récolte
Période De Commercialisation